Le vocodeur est devenu un effet employé majoritairement pour faire des voix robotiques et il a été adopté par d’innombrables formations de musiques électroniques, de Kraftwerk à Juan Atkins. Souvent confondu avec l’Auto-Tune ou la talkbox, c’est probablement l’effet vocal le plus difficile à comprendre, car il utilise un système de modulation un peu complexe à gérer.
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Vocodeur de voix – Explication
Le vocodeur de voix, qui porte son effet à travers son nom (voice coder), permet d’effectuer un mélange assez particulier entre deux sonorités et propose à un chanteur soit d’adopter une voix robotique (Daft Punk), soit d’être accompagné de sa propre voix à des tonalités différentes.
L’effet a été imaginé aux U.S.A en 1939 par un ingénieur des laboratoires AT & T, pour assurer une transmission performante de la voix dans le cadre du réseau téléphonique.
Il s’agissait alors d’économiser la bande passante et de crypter le signal en le découpant par bandes de fréquences afin de ne garder que le strict nécessaire, d’après le principe établissant que plus le nombre de bandes est important et plus le signal devient intelligible.
Au début, le vocodeur de Dudley découpait la voix en douze bandes de fréquences dont on mesurait l’amplitude et qu’on décryptait ensuite pour retrouver le message initial. Ce procédé économisait près de 90 % de la bande passante. En effet, le spectre audio associé à la voix s’étend sur des fréquences de 400 à 3 400 Hz, ce qui correspond à une bande passante de 3 000 Hz. En décomposant son spectre en une douzaine de sous-bandes de fréquences d’intensités différentes nettement moins larges, on peut n’utiliser que 300 Hz de largeur de bande totale.
Vocodeur de voix – Logiciel
Dans son principe, le vocodeur de voix capture les éléments caractéristiques d’un signal audio et les réutilise pour affecter d’autres signaux. La voix parlée qui entre dans le vocodeur de voix est envoyée dans une série de filtres pour créer une empreinte basée sur le matériel fréquentiel contenu ainsi que les niveaux : c’est la modulatrice. Le signal devant être traité (une partie de strings par exemple) est envoyé à une autre entrée du vocodeur : c’est la porteuse (carrier). Les deux signaux sont ensuite modulés (multipliés) en passant dans une banque de filtres passe-bande afin que l’enveloppe mesurée sur le modulateur soit appliquée à la porteuse. De cette manière, les caractéristiques d’amplitude d’une voix peuvent être transmises à un son de synthétiseur via un circuit parallèle, à la différence d’une talkbox, qui est un périphérique physique, souvent une pédale, permettant à un musicien de prononcer des syllabes à travers un haut-parleur.
Vocodeur de voix et MAO
L’effet vocodeur qui permet à la voix parlée de suivre les harmonies d’un clavier pourra avoir de multiples applications, comme celle de jouer de la batterie à travers un micro et de l’utiliser pour obtenir différentes fréquences en activant les filtres médiums du vocodeur sur la caisse claire, les graves avec la grosse caisse et les aigus sur les cymbales tout en pilotant le clavier rythmiquement.