Même si elle n’est pas notre plus proche voisine (c’est Vénus), Mars est malgré tout une destination pas trop lointaine. L’ennui pour des astronautes qui voudraient l’explorer, c’est que la distance qui nous en sépare varie énormément : de 57 à 400 millions de kilomètres !
Plus éloignée du Soleil que la Terre. La planète rouge parcourt son orbite plus lentement. Résultat tous les deux ans, la Terre la rattrape, s’en approche et s’en éloigne. Par conséquent, si l’on veut aller sur Mars tout en évitant un voyage trop long, mieux vaut bien choisir sa date de départ et viser une période où les deux astres sont en train de se rapprocher l’ un de l’autre. Idem quand il s’agira de revenir de Mars. D’autant que la route n’est pas vraiment une ligne droite… D’abord satellisé autour de la Terre, le vaisseau doit s’extraire de l’attraction gravitationnelle de notre planète. Pour cela, il allumera ses moteurs. Mais une Ibis libéré, l’engin obéira quand même à une autre attraction : celle du Soleil. Animé de la vitesse de révolution de la Terre, il suivra alors une trajectoire courbe semblable à une portion d’orbite autour de notre étoile. Seule l’impulsion donnée par les moteurs lut permettra de s’éloigner progressivement du Soleil de manière à rejoindre la planète rouge. Comme les astres sont en perpétuel mouvement, la stratégie consiste à lancer le vaisseau non pas vers Mars, mais vers l’endroit où celle-ci devrait se trouver au moment où le vaisseau rejoindra l’orbite martienne. Et dans la configuration la plus favorable, l’odyssée durera six à sept mois. Une fois sur place, toujours à cause des mouvements des deux planètes, deux solutions s’offrent à l’équipage : soit il ne reste qu’un mois sur Mars et il repart aussitôt soit il entame un long séjour de près de 5 jours avant de songer à revenir. Le retour immédiat limite l’ensemble du voyage à moins de deux ans, alors la seconde option l’étend jusqu’à deux ans et demi.
Le temps de voyage pour aller sur mars?
Ce scénario correspond à celui envisagé par la NASA depuis plusieurs années. Réduire la durée du voyage avec une vitesse de croisière plus élevée et des trajectoires plus tendues serait possible. Mais. Avec les moyens de propulsion classiques, cela exigerait une énorme quantité de carburant qui augmenterait considérablement la masse du vaisseau. Toutefois, cela ne changerait rien au fait qu’il serait nécessaire, pour atteindre Mars, d’attendre les périodes de rapprochement entre les deux planètes. Et celles-ci, appelées oppositions, ne reviennent que tous les deux ans.