Connaître les formats vidéo et les codecs de compression est essentiel pour la réussite d’un projet vidéo. Jetons un coup d’œil aux formats les plus utilisés pour le montage vidéo numérique.
Sommaire
- 1 Le choix du format vidéo
- 2 Format MS Video pour Windows [extension : AVI].
- 3 Format Apple QuickTime [extension : MOV].
- 4 MPEG [extension : MPG, DAT]
- 5 MPEG 2 [extension : MP2, DAT].
- 6 Format DV [supporté par AVI ou Quicktime]
- 7 Adobe Filmstrip [extension : FLM].
- 8 Autodesk Animation [extension : FLI/FLC ]
- 9 RealMedia Audio/Video [extension : RA/RM/RAM].
- 10 Microsoft NetShow [extension : ASF].
- 11 Microsoft Windows Media [extension : WMV/WMA/WMS/WMP].
Le choix du format vidéo
Le choix du format, puis du codec de compression, est primordial pour la réussite du projet. On peut, à mi-parcours, se rendre compte que le format choisi n’a pas les caractéristiques adaptées à nos besoins et que l’on n’a pas la possibilité de le convertir dans un autre.
Heureusement (ou malheureusement), les formats avec lesquels nous pouvons travailler sont peu nombreux et chacun d’entre eux possède des caractéristiques précises qui nous permettent un choix presque certain.
Dans cette liste, nous ne nous attarderons pas sur la description technique des formats. Pour certains d’entre eux qui sont particulièrement importants, vous pouvez suivre un lien vers une page d’approfondissement.
Format MS Video pour Windows [extension : AVI].
Microsoft Video for Windows est certainement le format le plus connu et le plus utilisé par les utilisateurs de PC. C’est le premier paquet qui a introduit les fonctionnalités nécessaires au traitement de la vidéo sur un PC. Son noyau est un pilote MCI (Media Control Interface), une interface logicielle qui s’insère entre l’application spécifique et la carte graphique/vidéo, permettant aux périphériques matériels de communiquer avec le logiciel sans aucun problème.
Le format attaché à ce paquet répond à l’extension AVI (Audio Video Interleaved) et supporte la grande majorité des codecs de compression en circulation, tels que SuperMac Cinepak , MS Video 1 , MS RLE , Intel Indeo , M-Jpeg et DivX;-) parmi les plus connus. Il est parfait pour les travaux de vidéo de bureau et de publication multimédia, à la fois pour la quantité et la polyvalence des codecs pris en charge, mais surtout pour sa compatibilité pratiquement absolue avec les logiciels d’édition non linéaire.
Format Apple QuickTime [extension : MOV].
Format propriétaire d’Apple et principale extension multimédia du S.O. Mac, qui a ensuite été étendu aux PC en raison de son utilisation généralisée. Il intègre des types de données, tels que l’audio, la vidéo et l’animation, de manière dynamique, sur une base temporelle, dans des applications dédiées, les traitant comme des « films ».
Les algorithmes de compression présents dans QuickTime (au moins dans les premières versions 1.5/1.6) sont de nature et d’objectif différents ; les trois principaux sont le Jpeg (compresseur de photos), le compresseur vidéo, propriété d’Apple, et le compresseur d’animation dédié aux graphiques et animations générés par ordinateur. Le premier est un codec pour la compression des images PICT.
Le second permet l’affichage interactif d’images à 24 bits et est capable de traiter des images vidéo à 8, 16 et 24 bits, avec prise en charge des deux compressions en mode spatial et temporel ; le troisième est plutôt basé sur des algorithmes optimisés pour les animations en général et pour la vidéographie générée par ordinateur.
Ce format est excellent pour les produits multimédias (tels que les CD ROM ou les vidéos interactives) mais peut également être utilisé pour des projets de vidéo numérique, bien qu’il ne dispose pas d’une variante matérielle, qui est pratiquement indispensable pour le plein mouvement. Sur le Mac, il est néanmoins choisi comme solution prosommateur.
Nouvelle version de QuickTime
Ces dernières années, d’importantes améliorations ont permis à ce format d’atteindre un niveau de performance élevé. La vidéo en continu et la vidéo de bureau utilisent désormais également cet outil, en particulier sur la plate-forme Apple.
Le paquet prend désormais en charge les fichiers MP3 à bits variables, la lecture de fichiers MIDI (avec des sons supplémentaires pour le format GS), de nouveaux codecs, des graphiques 3D, des effets à 360° et des panoramas (QTVR).
MPEG [extension : MPG, DAT]
Format utilisant l’algorithme de compression MPEG (Motion Picture Expert Group), excellent pour la publication multimédia et la distribution sur Internet.
MPEG 2 [extension : MP2, DAT].
Un discours distinct mérite cette norme, également développée par le Moving Picture Expert Group. Elle convient aux productions de type radiodiffusion (NTSC et PAL complets de 4 à 8 MBit) et nécessite un matériel très puissant pour la capture et la compression. Ce n’est pas un standard de masse, précisément à cause de ses exigences exorbitantes en matière de matériel, mais il rassemble tout de même des utilisateurs grâce aux téléviseurs, aux chaînes satellitaires et aux récents DVD.
Grâce à sa grande qualité et à sa diffusion, le MPEG2 est devenu une référence de qualité dans le secteur et les logiciels qui le supportent (y compris pour l’édition) sont nombreux. Les cartes graphiques montées sur les PC sont très puissantes et sont en mesure de reproduire les films compressés avec cette norme (ce qui n’était pas possible jusqu’à récemment).
Format DV [supporté par AVI ou Quicktime]
Il s’agit d’un format vidéo entièrement numérique qui, en raison de ses caractéristiques particulièrement orientées vers l’ordinateur, est bien adapté au montage non linéaire de qualité prosommateur.
Adobe Filmstrip [extension : FLM].
Il s’agit d’un ancien format propriétaire d’Adobe qui rassemble toutes les images de la séquence compilée dans un seul fichier graphique, à différentes résolutions. La taille du fichier est prohibitive et la lecture de la vidéo est extrêmement lente. S’il est donc pratiquement inutilisable en lecture, il est en revanche extrêmement utile en montage pour des techniques image par image comme le rotoscoping.
Il n’est pas possible d’intégrer de l’audio, et cela ne serait pas utile, car il s’agit d’un format « pass-only ».
Le développement de logiciels de montage capables de travailler directement sur les images individuelles d’un clip compressé a rendu ce format inutile et encombrant.
Autodesk Animation [extension : FLI/FLC ]
Il s’agit de l’ancien format d’animation propriétaire d’Autodesk pour les logiciels Animator Pro et 3DStudio, qui est devenu une norme largement répandue et a aujourd’hui presque disparu. Comme Adobe Filmstrip, il était souvent utile pour les retouches ou le passage d’un format à l’autre. Il était également parfait pour la création d’effets spéciaux en 3D, pour les écrans bleus et pour les titrages spéciaux que l’on ne peut réaliser qu’en travaillant sur des images individuelles.
Il s’agissait d’un format volumineux mais adapté à la reproduction.
L’intégration de progiciels graphiques compatibles avec les systèmes multimédias tels que Windows a décidé de l’essor de ce format. En effet, la sortie, également graphique, de ces programmes peut être directement compilée et compressée dans des formats plus polyvalents (MPEG, AVI, Quicktime).
RealMedia Audio/Video [extension : RA/RM/RAM].
Format, aujourd’hui standard, pour le streaming audio/vidéo, largement utilisé sur le WWW. Initialement conçu pour l’audio (RealAudio jusqu’à la version 3), ce format a également été adapté à la compression vidéo, devenant un véritable package pour la création et la distribution de multimédia sur le web. La qualité audio obtenue est exceptionnelle (16bit, 44Khz, Stéréo) par rapport à la compression obtenue : 10:1. En ce qui concerne la vidéo, il faut tenir compte des capacités limitées des systèmes utilisés. La qualité et la fluidité obtenues dépendront de la machine de lecture, des paramètres de compilation, du sujet du film et surtout de la bande passante disponible. Un modem 33,6bps a peu de chances d’atteindre un taux de streaming supérieur à une image par seconde, alors qu’une connexion ISDN devrait permettre des flux plus élevés.
Microsoft NetShow [extension : ASF].
Format natif de Microsoft pour le web, qui permet d’obtenir de bons rapports qualité/taille pour la lecture hors ligne (ainsi que pour la diffusion en continu).
Microsoft Windows Media [extension : WMV/WMA/WMS/WMP].
Tentative (à moitié réussie) de remplacer définitivement les formats précédents, en premier lieu la plate-forme Video for Windows, avec des capacités supplémentaires de diffusion en continu et d’extensibilité pour la diffusion sur le web. Il exploite le codec mpeg4 et offre donc de très bonnes performances, même à des débits binaires faibles.