Encore un mot au sujet de la sélection des compétitions auxquelles vous participerez cette année. Le marathon reste un défi prestigieux à relever et à ranger parmi les grandes réalisations d’une vie d’athlète. C’est indéniable.
Plusieurs en font l’épreuve maîtresse de leur saison. D’accord. Plusieurs croient aussi, à tort, qu’on n’est pas encore un coureur digne de ce nom, tant qu’on n’a pas couru un marathon. C’est ici qu’il faut prendre une bonne respiration. Nous n’en sommes plus à la première vague et à ces comparaisons boiteuses. Il ne faut pas prendre à la légère ce que représente la distance du marathon. Il ne faut pas s’engager dans une telle aventure à moins d’y être vraiment bien préparé. Durant la première vague, on a souvent vu tellement de coureurs s’inscrire trop rapidement à cette épreuve sans avoir la base d’endurance nécessaire et le regretter amèrement ensuite. Voici les conditions que je vous suggère de remplir avant de vous inscrire au marathon :
- Faites d’abord une première année de course à pied : contentez-vous de compétitions sur 2, 3, 5 et 10 km, en alternance durant toute la saison.
- Si vous avez couru tout l’hiver régulièrement, à la suite de cette première année, vous pourriez envisager, par exemple, de courir un 10 km en mars ou en avril (à la fin de la première demi-saison), pour entreprendre ensuite le programme de 22 semaines conduisant au demi-marathon à la fin de la deuxième minisaison de l’année.
- C’est après deux hivers complets à s’entraîner régulièrement, qu’on est réellement prêt à s’inscrire au marathon, que ce soit pour la fin de la première minisaison (en mai ou juin) ou à la fin de la deuxième (en septembre-octobre).
Au fil des ans, je constate qu’après un marathon, environ 25 % des coureurs sont très satisfaits de leur performance, car ils ont atteint leur objectif. Une autre proportion de 5o % est satisfaite de ses résultats compte tenu des conditions, alors que les 25 % restants sont déçus à cause de problèmes inattendus éprouvés durant la course.
Il vaut mieux se sentir prêt avant de s’y inscrire. L’épreuve du marathon est unique et l’adage dit bien que peu importe la préparation, tout peut arriver. Il vaut donc mieux mettre toutes les chances de son côté en se répétant que rien ne presse !