Votre site web s’est beaucoup développé et votre service d’hébergement actuel ne répond plus à vos attentes ? Les pages se chargent-elles souvent lentement ou le site Web tombe-t-il en panne et n’est-il plus accessible ? Cela signifie que, même pour votre site, il est temps de passer de l’hébergement partagé à quelque chose de plus puissant et de plus professionnel comme un serveur dédié ou, plus probablement, un VPS (également appelé hébergement VPS).
Dans ce guide, nous allons essayer d’expliquer, de la manière la plus détaillée mais aussi la plus simple possible, ce qu’est un VPS, pourquoi il peut être extrêmement bénéfique pour votre activité en ligne et, plus important encore, comment choisir et acheter le bon pour vos besoins spécifiques, pour finalement énumérer ce qui, à notre avis, sont les meilleurs VPS du marché.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un VPS ?
Commençons par dire que VPS est l’abréviation de Virtual Private Server. Ces trois mots sont très importants car ils définissent très clairement les principaux aspects d’un VPS :
- c’est un serveur : nous ne parlons plus d’hébergement mais d’un véritable serveur, c’est-à-dire d’un environnement plus grand, plus puissant et plus complexe que l’hébergement mutualisé classique auquel nous étions habitués jusqu’à présent ;
- il est virtuel : notre serveur n’est pas identifiable par un matériel « physique » distinct (en cela il diffère d’un serveur dédié) mais il s’agit d’un environnement simulé (virtuel) au sein d’un système matériel plus complexe partagé avec d’autres clients ;
- il est privé : l’environnement virtuel est dédié, les ressources achetées sont garanties et il n’y a aucun risque d’interférence avec d’autres systèmes virtuels au sein du même matériel.
VPS : qu’est-ce que c’est ?
Dans un sens, on peut dire qu’un VPS est un moyen terme entre l’hébergement partagé classique et un serveur dédié, pouvant offrir à ses utilisateurs les avantages de ces deux services : les coûts sont réduits car le matériel est partagé comme dans l’hébergement partagé (à tel point que l’on parle d’hébergement VPS), mais la puissance et la flexibilité sont comparables à celles d’un véritable serveur dédié !
VPS : quelles différences par rapport à l’hébergement mutualisé ?
Nous avons dit qu’un VPS est toujours un service partagé, mais alors pourquoi serait-il meilleur qu’un hébergement classique ?
La réponse est simple : parce qu’en hébergement partagé, toutes les ressources sont partagées entre les sites web du système, vous ne pouvez donc pas avoir d’accès administratif ni personnaliser l’environnement (sauf pour des aspects limités) et, surtout, notre site peut être exposé à tout blocage ou ralentissement du système causé par d’autres sites web sur le même serveur.
Avec un hébergement VPS, cependant, tout en partageant le même matériel, l’environnement – grâce aux systèmes de virtualisation modernes – est totalement indépendant des autres : cela signifie que nous aurons les pleins pouvoirs d’administration au sein de notre système (virtuel) et les plus grandes possibilités de personnalisation au niveau des logiciels. Mais ce n’est pas tout : avec un VPS, nous aurons la garantie que les ressources achetées (tant en termes de CPU, de RAM que d’espace disque) seront réellement « dédiées » à notre site web, sans courir le risque que d’autres les consomment à notre place, provoquant des temps d’arrêt ou des ralentissements de nos pages.
VPS : quelles sont les différences avec un serveur dédié ?
Le VPS et le serveur dédié sont similaires à bien des égards : la liberté de personnalisation et les ressources dédiées, en effet, caractérisent les deux services. Le seul aspect qui différencie un serveur dédié d’un VPS est la possibilité de gérer directement les ressources matérielles du système. Du point de vue des performances, un serveur dédié, avec les mêmes ressources, peut être meilleur qu’un hébergement VPS, mais sa gestion exige des compétences élevées dans le domaine des systèmes et implique des coûts sensiblement plus élevés, surtout dans la phase de démarrage.
Aspects à prendre en compte lors du choix d’un VPS
Identifier le meilleur VPS par rapport à vos besoins, surtout si vous n’avez pas les bonnes compétences techniques, peut être tout sauf simple. L’objectif de ce guide est donc d’aider le lecteur à choisir en connaissance de cause le bon service VPS, en proposant un critère aussi objectif que possible, basé sur des caractéristiques précises sur lesquelles aller « mesurer » les différentes propositions du marché.
Voyons, ci-dessous, les aspects que nous devrions considérer avant d’acheter notre prochain VPS.
Ressources (CPU, RAM et espace disque)
Le premier élément à évaluer lors de l’achat d’un VPS sont les caractéristiques matérielles du serveur virtuel. Si nous avons décidé d’abandonner notre ancien service d’hébergement, c’est probablement parce que notre site web s’est beaucoup développé et qu’il a besoin de plus de ressources pour « fonctionner » correctement. Mais de quelles ressources et de combien de ressources notre site web a-t-il besoin ?
Les caractéristiques matérielles d’un VPS sont mesurées en termes de CPU, de RAM et de stockage.
Lorsque vous choisissez un nouveau VPS, vous devez tout d’abord prêter attention au nombre de processeurs couverts par l’offre. Il est important de préciser qu’habituellement les CPU indiqués ne correspondent pas nécessairement à autant de CPU « physiques » : les systèmes de virtualisation modernes ont en effet introduit le concept de vCore (virtual core) pour distinguer les CPU « virtuels » des CPU « physiques ». En pratique, la capacité de calcul réelle du matériel du système « physique » est divisée en un certain nombre de processeurs virtuels qui déterminent la capacité de calcul des différents serveurs virtuels auxquels ils sont affectés.
L’importance du CPU est liée à la complexité des opérations que le serveur est appelé à effectuer : si notre site est composé principalement de pages dynamiques qui effectuent des calculs ou effectuent des requêtes complexes sur des bases de données installées localement, alors le choix d’une offre VPS avec un bon nombre de cœurs semble essentiel pour le bon fonctionnement du site. Vice versa, si notre site est principalement basé sur des contenus statiques, l’achat d’un VPS avec un seul processeur pourrait être plus que suffisant.
Il en va de même pour la mémoire vive : disposer d’une quantité suffisante de mémoire volatile est extrêmement important lorsque vous utilisez régulièrement des applications complexes ou que vous êtes soumis à un trafic intense. S’il est vrai que la vitesse d’élaboration est déterminée par le CPU, en effet, il est également vrai que la saturation éventuelle de la RAM aurait pour conséquence un ralentissement remarquable de notre site, malgré les potentialités offertes par le processeur.
Sur le marché, vous pouvez trouver des offres allant de 1 à 16 Go de RAM : de l’avis de l’auteur, opter pour un VPS avec seulement un Giga de RAM pourrait être assez risqué, à moins que, comme nous l’avons déjà dit pour le CPU, notre site n’utilise pas principalement des ressources statiques.
La dernière caractéristique matérielle à prendre en compte lors du choix d’un VPS est la capacité de stockage, c’est-à-dire l’espace de stockage de nos données. Le nombre de Go dont notre site a besoin est assez facile à mesurer : il suffira, en effet, de « peser » la somme des fichiers, dossiers, bases de données et boîtes aux lettres qui le composent, pour avoir une unité de mesure fiable. Il est bon de préciser que les données obtenues doivent être considérées comme indicatives car il sera toujours de bonne règle d’acheter une plus grande quantité d’espace, tant pour donner à notre site la possibilité de s’agrandir que pour permettre au serveur de stocker sans problème les fichiers système, les logs ou autres données nécessaires à son bon fonctionnement (attention, le poids du système d’exploitation choisi et des logiciels éventuels doit être pris en compte dans le calcul de l’espace nécessaire).
Trafic de données et bande passante
Un élément important dans l’évaluation des différentes offres de VPS est, sans l’ombre d’un doute, la bande passante et la limite éventuelle du trafic de données.
La bande passante détermine la quantité de données qui peuvent passer en même temps : il est clair qu’une plus grande bande passante détermine une meilleure capacité du système à supporter un plus grand nombre de demandes simultanées. Sur ce point, il est conseillé de toujours vérifier les niveaux de service garantis, tels que la bande passante minimale mise à la disposition de chaque compte individuel.
Une autre question est liée à la quantité de données qui peut transiter mensuellement : dans ce cas, il ne s’agit donc plus d’un problème de vitesse, mais d’une véritable limite qui détermine quelle est la quantité maximale de données transmises vers et depuis votre VPS en un mois. Cette mesure est généralement exprimée en GB ou, plus fréquemment, en TB.
Mais de combien de trafic notre site web a-t-il besoin ? Pour calculer cette valeur, nous pouvons nous tourner vers notre hébergeur actuel (qui aura sûrement des données précises à nous fournir) ou, alternativement, nous pouvons nous risquer à un calcul de « spannométrie » basé sur le nombre de pages vues sur une base mensuelle multiplié par le poids moyen d’une page web. Pour donner un exemple, supposons que notre site Web génère un million de pages vues par mois et que le poids moyen de chaque page (y compris le HTML, les images et tout autre élément multimédia) est de 300 Ko. A ce stade, il suffirait de faire une simple multiplication :
Les données obtenues, comme mentionné, sont purement indicatives mais représentent néanmoins une référence utile dans le choix de notre nouveau VPS.
Infrastructure
Il est absolument important de connaître et d’évaluer correctement les caractéristiques générales de l’infrastructure du fournisseur auprès duquel nous avons décidé d’acheter notre nouveau VPS. Par le terme « infrastructure », nous entendons un ensemble de caractéristiques globales qui se rapportent au réseau, au matériel et à certaines fonctionnalités logicielles concernant l’offre globale.
Un fournisseur renommé qui peut se vanter d’avoir un centre de données redondant et du matériel de dernière génération est certainement préférable : mais quelles sont les caractéristiques à « surveiller » ?
Il est certainement préférable d’opter pour des offres basées sur le cloud par rapport à de simples VPS installés sur des serveurs physiques individuels : une architecture de ce type offre en effet un niveau plus élevé de sécurité et de continuité du service, ce dernier n’étant pas lié aux problèmes d’un seul serveur. Dans ce cas, nous ne parlons pas de VPS mais, plus correctement, de Cloud Server.
Un autre facteur important est l’utilisation de matériel de dernière génération comme les processeurs Intel Xeon (dont les dernières versions ont été conçues spécifiquement pour la virtualisation) et les disques SSD (qui garantissent des temps d’accès aux données incroyablement plus courts que les disques magnétiques traditionnels).
Il faut également tenir compte du choix du système de virtualisation adopté par le fournisseur pour la création et la gestion de son VPS : les logiciels les plus populaires sont, bien sûr, VMware, XEN, Virtuozzo, Hyper-V, KVM et OpenVZ. Mais quel est le meilleur et qu’est-ce que cela change « en gros » pour l’utilisateur final du VPS ? Commençons par dire que VMware et XEN sont des solutions qui offrent donc un niveau d’efficacité et de stabilité supérieur à celui des solutions clientes, car elles permettent une gestion directe des ressources informatiques du matériel sans devoir passer par d’autres logiciels ou systèmes d’exploitation. En particulier, les solutions basées sur VMware, dont le prix est généralement plus élevé que les autres, sont particulièrement adaptées aux activités critiques. Bien entendu, cela ne signifie pas que les autres hyperviseurs doivent être écartés a priori, puisque dans les domaines courants (l’hébergement web avant tout), tous les logiciels mentionnés ont offert de bons résultats, même si VMware et XEN restent les choix les plus solides pour les besoins moins conventionnels.
Sauvegarde
Lors de l’achat d’un nouveau serveur virtuel, il est bon de vérifier s’il existe ou non un service de sauvegarde automatique ou la possibilité d’effectuer une sauvegarde manuelle du serveur : de cette manière, nous serons sûrs de disposer de tous les outils nécessaires pour assurer la sécurité de nos précieuses données.
Faites attention car, parfois, ces services peuvent impliquer un coût supplémentaire : au moment de choisir, il est donc bon de s’assurer que la possibilité de faire des sauvegardes est incluse dans le coût mensuel du VPS.
Possibilité de mise à niveau
En général, tous les fournisseurs offrent la possibilité de passer à l’offre VPS supérieure, mais il est bon de s’assurer de cette possibilité afin d’éviter de se retrouver, à l’avenir, dans une nouvelle situation de pénurie de ressources. Avoir la possibilité d’évoluer, c’est laisser la porte ouverte à un développement futur, à une nouvelle croissance du site sans avoir à envisager, à nouveau, la migration vers de nouveaux rivages.
Attention : si la mise à niveau est normalement envisagée, à l’inverse la possibilité d’un downgrade n’est généralement pas autorisée (sauf rares exceptions). Lors de l’achat d’un VPS, il sera donc nécessaire de peser soigneusement tous nos besoins et d’acheter la configuration la plus adaptée sans dépasser, car – dans la plupart des cas – il ne sera pas possible de faire des « retours en arrière » vers des solutions plus modestes si l’on se rend compte d’un surdimensionnement du système par rapport aux besoins réels.
Géolocalisation IP
C’est un aspect très souvent négligé lors du choix d’un VPS, mais connaître l’emplacement géographique réel (géolocalisation) des serveurs peut être très important pour deux raisons. Tout d’abord, parce que la proximité géographique du serveur avec le public cible de notre site contribue à améliorer les performances : il est inévitable, en effet, que la proximité affecte le temps de parcours (des données) d’un nœud à l’autre du réseau. L’activation d’un VPS territorialement « proche » des utilisateurs de référence permet en effet de réduire les temps de latence et d’améliorer les performances générales du site.
Mais pas seulement : une géolocalisation correcte des IP, en fait, aidera notre site également du point de vue du référencement, puisque l’augmentation de la vitesse de chargement des pages web nous permettra d’améliorer notre position dans les SERPs de Google (en référence à notre marché cible, bien sûr).
Lors du choix du VPS, il est donc bon de se renseigner à l’avance sur l’emplacement des serveurs et/ou sur le choix possible (désormais proposé par de nombreux fournisseurs) de l’emplacement géographique du centre de données dans lequel le VPS sera activé.
Temps de fonctionnement garanti
Une règle d’or dans le domaine de l’hébergement web est de toujours se renseigner, avant d’acheter, sur les niveaux de service garantis (SLA). La donnée la plus importante concerne certainement le temps de fonctionnement garanti : dans ces cas, vous avez, en fait, la garantie d’une continuité de service élevée étant fourni des formes de compensation si le niveau promis n’est pas maintenu.
Assistance
Comment peut-on ne pas parler de soutien ? C’est un élément crucial dans le monde de l’hébergement web. Mais dans le cas du VPS, il est important de faire une distinction : lorsque vous achetez un serveur virtuel, en fait, vous assumez, normalement, la responsabilité de le faire fonctionner correctement : nous devrons nous préoccuper des éventuels problèmes du système, installer des correctifs et configurer les services en fonction de nos besoins. Le fait de disposer d’un serveur suppose en effet une certaine autonomie dans la gestion du système, ce qui n’est absolument pas le cas des formules d’hébergement traditionnelles, où la gestion du serveur est totalement déléguée au fournisseur.
Mais si notre site a besoin d’un VPS et que nous ne sommes pas en mesure de le gérer, comment faire ? Heureusement, le marché y a également pensé : bien que les offres de VPS soient pour la plupart non gérées, il existe également des services gérés où, en pratique, le VPS est géré par les techniciens du fournisseur exactement comme s’il s’agissait d’une sorte d’hébergement dédié. En optant pour une solution gérée, comme vous pouvez facilement le deviner, les coûts augmentent considérablement, car ce type de service est proposé à des prix qui ne sont pas toujours bon marché. Le choix entre un service géré et un service non géré dépend bien sûr des compétences et des connaissances de chacun.
Après avoir posé cette prémisse nécessaire, nous devons toutefois souligner que le fournisseur de services est toujours tenu d’offrir une assistance technique sur toutes les questions liées à l’infrastructure et au réseau. Il est donc toujours bon de choisir une entreprise qui offre une assistance rapide, de préférence 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Personnellement, je recommande toujours d’avoir un œil sur les entreprises qui sont également disponibles pour une assistance téléphonique car, dans certaines circonstances, avoir la possibilité de parler avec un technicien permet de résoudre les problèmes plus rapidement en évitant les longs échanges d’e-mails.
Prix
Il est évident que le prix ne peut pas ne pas être pris en considération, mais, cela ne devrait jamais être le seul et unique critère de choix. Le facteur économique, en effet, doit être soigneusement pesé dans le contexte de nos besoins et de nos attentes, en se rappelant que des niveaux de prix trop bas risquent de correspondre à des niveaux d’insatisfaction très élevés.